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L’Absolu dans la philosophie du jeune Schelling

Jad Hatem

L’Absolu dans la philosophie du jeune Schelling

Paru en mars 2008

Zeta Books - Zeta Books

Disponible
Prix : 16,00 €
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158 pages - 14 × 20 cm
ISBN 978-973-88632-4-8 - mars 2008

Présentation

Cet essai se propose de mettre en évidence la première exposition de la doctrine schellingienne de l’Absolu. Sans doute, vaut-il mieux la qualifier d’intuition première, puisque l’exposition proprement dite sera livrée plus tard. Comme la prime spéculation de Schelling est commandée par le projet de Fichte, l’intuition fleurit dans les conditions de l’idéalisme naissant. Il n’est pas aisé de faire la part de l’influence de la problématique fichtéenne et celle de la vision originaire.
Seront étudiées les œuvres des années 1794-1795. A cette époque, Schelling n’avait qu’une connaissance fragmentaire de la philosophie de Fichte. Dans une certaine mesure, l’analyse permettra de dégager ce qui lui appartient en propre. Les deux traités qui intéressent particulièrement la recherche sont le Vom Ich (Du Moi comme principe de la philosophie) et les Lettres sur le dogmatisme et le criticisme. Dans le premier, l’Absolu possède une qualité ontologique et une qualité gnoséologique dont il s’agit de délimiter les rapports. L’interprétation des Lettres permet de situer plus exactement la sphère originelle de l’ontologique par delà Fichte et Spinoza (tels que compris par Schelling). Le propos n’est pas de comparer la doctrine de Schelling avec celles de Fichte et Spinoza, mais uniquement de mettre en relief et expliquer la seule doctrine de Schelling. Une philosophie est essentielle pour autant qu’elle va à l’essentiel. A un moment ou l’autre, elle commence nécessairement par soi (c’est-à-dire sans le secours des autres doctrines) même si elle peut recouper d’autres conceptions et rejoindre quelques unes dans l’Idée de la philosophie. Il est moins important de savoir si l’auteur était entièrement conscient de l’originalité de son oeuvre lorsqu’il l’écrivit que d’établir la spécificité de l’intuition. En tout état de cause, le texte d’un philosophe peut et doit être étudié pour soi. Le punctum saliens d’une philosophie est irréductible.
« Un grand auteur, écrit Xavier Tilliette, représente une création de soi par soi. » L’influence n’est pas pour autant exclue, tout comme la multiple appartenance d’une œuvre à la Philosophia perennis. La proposition peut donc être élargie avec cette parole de Görres qui pensait à lui-même et à Schelling : « Chacun est son propre produit et le produit de tout son passé. »