Infini et altérité dans l’Œuvre de Nicolas de Cues (1401-1464)
Paru en mars 2017
Peeters - Philosophes médiévaux
Disponible
Prix : 92,00 €
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260 pages - 16 × 24 cm
ISBN 978-90-429-3278-4 - mars 2017
Présentation
Le Colloque international, qui s’est tenu dans le cadre du laboratoire de recherche (CRHI) du Département de Philosophie de l’Université de Nice Sophia Antipolis, en avril 2013, s’est proposé d’étudier le rapport entre infini et altérité dans l’œuvre de Nicolas de Cues (1401-1464). Les spécialistes réunis ont circonscrit la thèse, qui traverse tout l’œuvre du Cusain, selon laquelle rien ne peut être en dehors de l’infini. Les contributions rassemblées dans ce volume en révèlent la pertinence et montrent l’actualité d’une pensée qui soulève l’intérêt croissant des chercheurs. S’il y avait quelque chose d’autre en dehors de l’Infini, c’est-à-dire, en dehors de l’Unité pure et nue, Unité maximale, qui n’est susceptible ni de plus ni de moins, l’Un cesserait d’être un, il en serait fini de l’infini! L’enjeu exprimé dans cette problématique est de taille. Il entraîne tout un pan de l’histoire de la philosophie dans le sillage aventureux de l’hénologie néoplatonicienne. Le Parménide de Platon en avait montré le risque maximale : si l’Un est, et bien il n’est plus un. Nicolas de Cues a tenté de sauver l’unité de l’Un, en le « dynamisant » et le « dialectisant ». L’Un ne peut s’affirmer qu’en niant ce qui le nie. Il est, selon une formule de maître Eckhart, negatio negationis. L’unité de l’Un, dès lors, ne pourra s’affirmer que par un retour sur soi. Elle est donc un résultat qui est pour Nicolas celui d’un processus ternaire, dont la clé est la connexio qui relie l’aequalitas à l’unitas initiale et sans vie, sauvant du même coup l’Un de l’abîme qui s’ouvrirait entre l’unitas et l’aequalitas et constituerait une altérité sans retour.