Métaphysique de l’atomisme antique

Présentation

Tout le système de Lucrèce repose sur ce qu’il est permis de percevoir, sa philosophie ne s’inscrivant que par un développement singulier des modes de perception. Nous ne percevons jamais l’objet mais seulement l’image de cet objet, produite par les atomes qui constituent la matière et faisant mouvement vers le percevant.
Mais il se peut que nous n’ayons pas toujours une perception exacte de cette image : plus elle est lointaine, plus elle est imprécise. Cela s’explique par le fait que, rejoigant le percevant, cette image, venant d’une certaine distance, traverse des couches d’air et se transforme à leur contact. Il s’ensuit que notre appréhension du monde ne consiste qu’en la perception de l’image de la matière et non de la matière même, c’est-à-dire que notre réalité est constituée d’images et que nous n’avons jamais aucun contact immédiat avec l’objet.
L’auteur voit ainsi dans la doctrine de l’atomisme antique le fondement d’une métaphysique de l’image et non, comme cela a été si souvent enseigné, d’une philosophie du matérialisme.
A travers la diversité des thèmes abordés, cette collection « De nouvelles possibilités d’existence » propose le développement d’expressions dissemblables et inédites comme s’offrent à d’autres pour de nouvelles possibilités d’existence, parce que être, c’est penser différemment.