Ellipses blancs silences
Paru en janvier 1992
Presses Universitaires de Pau et des Pays de l’Adour - Rhétoriques des Arts
Disponible
Prix : 27,00 €
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224 pages - 21 × 21 cm
ISBN 978-2-908930-05-4 - janvier 1992
Présentation
Que se passe-t-il dans un texte ou une image, lorsque soudain intervient un blanc, un silence, une ellipse? Comment se manifeste un sens dans l’absence totale de signe? Que signifie cette absence, délibérée ou non, dans une œuvre d’art et quels en sont les enjeux – esthétiques, mais aussi idéologiques, épistémologiques?
Plutôt que d’indiquer un objet, ellipses, blancs et silences exprimeraient-ils un sens absent, occulté, souvent essentiel, qui excèderait les capacités indicatives du mode d’expression qu’ils suspendent? Fondement de l’art et de la poésie?
Là où ellipses introduit sa suspension, se dirait l’indicible, le refoulé, peut-être le fondement occulte d’une époque, d’un milieu, où d’un langage donnés.
Telles sont les questions abordées dans ce volume, tant du point de vue théorique qu’à travers des analyses d’œuvres spécifiques.
L’ellipse – rhétorique, géométrique, ou artistique –, les bancs, les silences s’y révèlent être au cœur même des plus grands chefs-d’œuvre de l’humanité : de la peinture grecque ou chinoise à celle de Malévitch, en passant par Piero Della Francesca, le Quattrocento, Hans Holbein et Poussin; de la littérature de la Renaissance à la poésie contemporaine, en passant par Musil, Nabokov, Pinter et le roman expérimental; des origines de la musique à Debussy et au-delà; du cinéma-vérité à Bresson, et dans les plus célèbres mises en scène hollywoodiennes.