Deux parfaits inconnus
Paru en novembre 2014
Chemin de Ronde - Stilnovo
Disponible
Prix : 11,00 €
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96 pages - 13,5 × 18,5 cm
ISBN 978-2-905357-10-6 - novembre 2014
Présentation
Odetta, Romaine d’âge mûr qui, ancienne libraire, loue une partie de son appartement du quartier San Lorenzo à des étudiants, se livre, dans cette première fiction de Michele Tortorici, à deux longues conversations : d’abord avec un électricien venu réparer une panne à son domicile entre midi et deux puis avec un nouveau locataire, arrivant ce même après-midi d’un dimanche d’hiver.
Dialogues? Pas vraiment car elle est seule à parler : une loghorrée où elle passe du coq à l’âne et dont elle renoue les fils avec une parfaite maestria. Monologues? Pas vraiment non plus : ses phrases laissent constamment deviner les réponses de ses interlocuteurs ainsi que leurs gestes ou mimiques.
Sûre d’elle, ne redoutant ni sujet grivois ni confession intime, l’intarissable logeuse est dotée d’une vaste culture embrassant les moindres répliques de Totò, le football, la linguistique, l’œuvre de Dante – qu’elle peut citer de tête et commenter –, la philosophie, l’économie, bien sûr la politique, etc. Un savoureux pêle-mêle de cocasseries, réflexions fines, jugements à l’emporte-pièce et, surprenantes pour les deux « parfaits inconnus » qu’elle a en face d’elle à tour de rôle, confidences sur sa vie privée – celles-ci livrant à la fin un étonnant secret.
Texte d’un allant continuel, tout d’humour et d’écoute et qui parfois n’est pas sans rappeler Au but, l’une des grandes pièces de Thomas Bernhard, Deux parfaits inconnus met en scène, littéralement, ce personnage remarquablement vivant et complexe qu’est Odetta et, par sa virtuosité narrative, sait faire du lecteur un autre interlocuteur – le troisième, comme caché mais non le moindre.
L’Auteur
Professeur de lettres classiques puis proviseur, Michele Tortorici a par la suite mené une carrière dans l’administration pédagogique. Directeur et coauteur d’une importante histoire de la littérature italienne (Oberon, 1993), il est l’a