La librairie Vrin reste ouverte pendant les fêtes, à l'exception du mercredi 25 décembre, des mercredi 1er et jeudi 2 janvier. Joyeuses fêtes de la part des éditions et de la librairie Vrin !

Le monde : norme ou donné?

Michaël Fœssel

Le monde : norme ou donné?

Paru en décembre 2019

Société Française de Philosophie - Bulletin de la Société Française de Philosophie

Disponible
Prix : 11,00 €
Acheter

34 pages - 15,5 × 24 cm
ISBN 978-2-7116-5091-0 - décembre 2019

Présentation

De nos jours, la question du monde se pose à l’aune de sa disparition prochaine. Le réchauffement climatique, la crise écologique, plus rarement la prolifération nucléaire ont ramené sur le devant de la scène des scénarios apocalyptiques que l’on pensait réservés à des temps religieux. Mais qu’est-ce que le monde pour que nous tenions à sa perpétuation? Cette question, la philosophie l’a abordée soit en construisant un concept normatif et rationnel de monde (comme ordre, cosmos, Nature), soit en l’envisageant sur un mode descriptif et sensible (comme l’horizon de tout apparaître singulier). Le monde désigne ou bien une idée à laquelle il faut soumettre les assemblages empiriques menacés de sombrer dans le chaos, ou bien cet assemblage empirique lui-même en tant qu’il est déjà lié par un certain ordre. Cette conférence propose de sortir de l’alternative entre le monde comme « norme » et le monde comme « donné ». En adoptant une perspective résolument transcendantale, on essaiera de montrer comment la normativité du monde sourd de son apparaître et comment, réciproquement, le phénomène du monde est, comme tel, doué d’un type singulier de normativité. La formule du sens commun selon laquelle « il faut de tout pour faire un monde » servira de fil conducteur. Elle vaut à la fois comme indication sur la dimension indissociablement descriptive et normative de ce concept, et comme avertissement sur les écueils liés à ce concept trop souvent identifié à celui de « totalité ». Si le monde est une norme, celle-ci ne se laisse pas entièrement exprimer dans le langage métaphysique de l’idéalité. De Kant à la phénoménologie, dans un cadre que l’on dirait aujourd’hui « corrélationniste », le monde se présente sous la figure paradoxale d’une transcendance qui n’a pas d’autre site que le sensible. Bien plus que comme nature, vie ou réel, c’est à ce titre qu’il mérité d’être préservé, c’est-à-dire institué.

Dans la même collection