Le citoyen du monde Prolégomènes à une philosophie du cosmopolitisme
Paru en septembre 2013
Société Française de Philosophie - Bulletin de la Société Française de Philosophie
Épuisé
Prix : 11,00 €
Produit non disponible
44 pages - 15,5 × 24 × 0,3 cm cm
ISBN 978-2-7116-5068-2 - septembre 2013
Présentation
Le cosmopolitisme moderne repose d’abord sur l’idée de la « vaste idée de la grandeur de l’univers », à laquelle correspond celle d’un sujet touché par la passion de l’admiration. Le monde n’est pas familier mais étrange, il n’est pas uni mais divers, l’homme n’est pas dans le monde comme un poisson dans l’eau mais plutôt comme un spectateur. De ce fait, il peut en expérimenter toutes les formes variées, et voir aussi, comme dans une étendue intelligible, qu’il y a des vérités nécessairement communes à toutes les intelligences. Impossible alors de figurer le monde comme la grande cité de tous les hommes. La cité ne peut plus servir de type à ce nouveau concept de monde. Il faut au contraire mettre entre parenthèses nos formes familières de vie pour que le monde apparaisse non pas comme une réalité pleine mais comme une structure ouverte de lieux différents et équivalents. La relation qui unit les hommes sur la base d’une telle structure est celle d’individu à individu, sorte de création continuée de l’ordre humain. Ce cosmopolitisme de la raison se développe comme l’idée d’une tâche infinie par delà les formes politiques d’existence des peuples et des nations. Le citoyen du monde se définit comme l’homme qui a la capacité de se détacher de son moi particulier (de son moi individuel comme de son moi collectif) et de faire varier son identité à partir de ce point fixe que constitue la relation à la vérité et, inséparablement, à chacun de ceux avec qui il partage le bon sens ou la raison.