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Réflexions sur la tragédie de notre temps

Yves Charles Zarka

Réflexions sur la tragédie de notre temps De l’appropriation à l’inappropriabilité de la terre

Paru en mai 2013

Société Française de Philosophie - Bulletin de la Société Française de Philosophie

Disponible
Prix : 11,00 €
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40 pages - 15,5 × 24 cm
ISBN 978-2-7116-5066-8 - mai 2013

Présentation

Parler d’inappropriabilité de la Terre peut paraître hautement paradoxal. La Terre n’a-t-elle pas été, et n’est-elle pas encore, le lieu par excellence de toutes les tentatives d’appropriation?
L’appropriation de la Terre relève de trois catégories : la propriété, la conquête et la surexploitation. Ce sont ces trois catégories que nous devons élucider pour rendre compte de ce qu’est l’appropriation de la Terre.
La question devient alors : devant toutes ces stratégies d’appropriation, l’idée d’inappropriabilité ne relève-t-elle pas de l’utopie? Utopie d’un âge primitif, totalement perdu de l’humanité, ou d’un âge ultime, sans cesse reculé? Comment penser l’inappropriabilité de la Terre? Pour cela il faudra changer de niveau, prendre le virage radical d’une perspective purement philosophique et existentielle, donc d’un retour non au primitif mais à l’originaire et, même, au pré-originaire, c’est-à-dire à la corrélation fondamentale entre l’homme et la Terre. En deçà de l’expérience rapportée à un ego, il y a la Terre pré-originaire avant la représentation et la synthèse des représentations, avant tout partage, toute appropriation, Terre vivante des vivants qui fait le tissu même de notre être et de nos manières d’être comme être désirant, parlant, pensant et rêvant. C’est à ce niveau que l’inappropriabilité de la Terre pourra être pleinement pensée et corrélativement ce que nous sommes nous-mêmes dans un ensemble plus grand, celui du monde vivant.

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