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L’acte esthétique

Baldine Saint Girons

L’acte esthétique

Paru en avril 2008

Société Française de Philosophie - Bulletin de la Société Française de Philosophie

Disponible
Prix : 10,00 €
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32 pages - 15,5 × 24 cm
ISBN 978-2-7116-5045-3 - avril 2008

Présentation

Parler d’acte esthétique, c’est vouloir habiliter et rendre visible ce que nous appellerons « le travail esthétique », plutôt que le sentiment ou la relation esthétiques. En considérant d’abord l’esthétique comme un adjectif substantivé, nous chercherons à isoler non seulement l’élément esthétique qui s’enchevêtre à la plupart des actes de pensée, mais des
« moments » esthétiques qui permettent ou favorisent le surgissement de la pensée, en amont, et son transfert ou sa communication, en aval.
Pour que l’élément esthétique puisse être correctement dégagé, trois thèses philosophiques, plus ou moins explicites ou latentes, doivent être systématiquement réexaminées : la thèse de la passivité, jointe à celle de l’ignorance (point besoin d’effort ni d’apprentissage pour sentir); la thèse de l’instantanéité (le travail esthétique s’effectuerait toujours in praesentia et se réduirait au seul jugement); la thèse de l’hédonisme dans ses
deux versions : morale et socio-politique (le travail esthétique ne mériterait pas ce nom, car il appartiendrait à la sphère du divertissement; et il serait l’apanage d’une classe opulente et oisive).
L’enjeu de la présente recherche est de montrer la quadruple fonction de l’acte esthétique : réponse à la provocation du sensible, sauvegarde de l’altérité, enrichissement et production du réel, instauration d’un lien substantiel entre les hommes.

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