Socrate et les socratismes
Paru en janvier 2008
Société Française de Philosophie - Bulletin de la Société Française de Philosophie
Disponible
Prix : 10,00 €
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52 pages - 15,5 × 24 cm
ISBN 978-2-7116-5044-6 - janvier 2008
Présentation
Pourquoi et comment choisir encore d’évoquer aujourd’hui la figure stellaire de Socrate, ainsi que certaines philosophies antiques ou modernes qui s’y rattachent directement ou indirectement, par un socratisme (ou un antisocratisme) délibérément affiché, païen ou chrétien, d’abord, puis plus distancé, infiniment travaillé, jouant à repousser parfois l’influence supposée du philosophe grec, condamné à mort par le tribunal populaire d’Athènes en 399?
D’où Socrate tient-il la force de son prestige incomparable? D’une tradition qui en fait son « pivot »? D’une modernité désireuse de panser ses ruptures et d’assigner au philosophe grec le rôle d’un fil, d’une chaîne quasi « sacrée », nouant une antiquité lointaine et une époque contemporaine? Socrate appartient, sans conteste, à l’histoire et à la métahistoire.
Enjeu – objet de lutte –, fétiche – objet de vénération ou de détestation –, Socrate fascine, intrigue, séduit autant qu’il irrite. Souvent, il se tient là où l’on ne l’attend pas, proche et lointain, familier et étranger, actuel et inactuel, vecteur incontesté d’une manière autre de vivre et de mourir, d’aimer et de cultiver le bien, le vrai, le juste, d’en partager les fruits avec les hommes. Il incarne une fondation morale, politique, spirituelle, qui n’en finit pas d’occuper le devant de la scène philosophique.