Une pensée non-hiérarchique est-elle possible?
Paru en avril 2006
Société Française de Philosophie - Bulletin de la Société Française de Philosophie
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Prix : 10,00 €
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40 pages - 15,5 × 24 cm
ISBN 978-2-7116-5038-5 - avril 2006
Présentation
Le concept de hiérarchie, au départ dans la dépendance d’un lourd passé ecclésiastique, en est venue à signifier, une fois sa laïcisation accomplie, toute espèce de subordination sérielle de personnes, d’objets, de faits ou d’idées, un ordre total ou partiel étant défini sur leur ensemble.
L’idée de hierachie, déjà présente dans l’organisation des sociétés les plus anciennes reçoit alors une extension, pénétrant tour à tour le domaine de la politique, de la sociologie ou encore de l’épistémologie.
Largement utilisée par les philosophes et les savants, qui en ont fait un modèle de pensée et même du monde, la hiérarchie s’est vue opposer deux sortes de critiques : une critique de type politique, qui au nom d’une pensée libertaire entend faire fond sur la puissance du moi ou l’existence du multiple pour renverser les ordres et leur substituer, non pas le désordre, mais une organisation dépourvue de centre et une critique de type épistémologique, qui opposera aux formes hiérarchiques réputées rigides et simplistes (arbres) des structures supposées plus souples ou plus complexes.
Nous savons pourtant aujourd’hui qu’il y a une alternative à cet univers. Une pensée non hiérarchique est logiquement et mathématiquement possible : c’est un théorème.
L’Auteur
Daniel Parrochia est professeur à l’Université de Lyon III