Les différentes identités de l’identité Essai critique et historique
Paru en février 2005
Société Française de Philosophie - Bulletin de la Société Française de Philosophie
Disponible
Prix : 10,00 €
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36 pages - 15,5 × 24 cm
ISBN 978-2-7116-5032-3 - février 2005
Présentation
Les verbes employés pour dire « être » comme l’anglais to be ou le grec einai sont utilisés de différentes manières. Toutefois, avant le XIXe siècle, aucun philosophe n’a soutenu la thèse de Frege-Russell selon laquelle ces différences sont dues à une ambiguïté touchant les « est » de l’identité, de l’existence, de la prédication et de la subsomption. Dans cet exposé, Jaakko Hintikka se propose d’étudier la destinée du « est » de l’identité.
Dans la logique syllogistique d’Aristiote, il n’y avait pas de purs (i.e. numériques) énoncés d’identité. Par conséquent, la notion frégéenne d’identité n’a pas d’antécédents dans l’ancienne logique. On dit d’habitude que Frege l’a tirée de l’usage mathématique. Ce n’est pourtant qu’une demi-vérité, car Frege n’a pas incorporé à sa Besgriffsschrift la plus importante utilisation mathématique de “=”, à savoir son utilisation pour exprimer des dépendances fonctionnelles, comme dans y=f(x). La conséquence en est que les identités ne semblent avoir aucun contenu cognitif. Frege s’efforca d’expliquer la possibilité d’un tel contenu à l’aide de sa distinction entre signification et référence. Cette distinction est par conséquent une solution à un problème qu’il s’est crée lui-même. Elle a aussi pour effet de rendre les énoncés d’identité partiellement prédicatifs pour Frege. Dans le Tractatus; Wittgenstein n’a pas incorporé non plus les fonctions dans son ontologie, et par conséquent, a fait face au même problème. Sa solution fut de supprimer purement et simplement le signe de l’identité.
L’Auteur
Jaakko Hintikka est Professeur à la Boston University