L’individu chez Nietzsche. Décadence et récapitulation
Paru en novembre 2001
Société Française de Philosophie - Bulletin de la Société Française de Philosophie
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Prix : 10,00 €
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30 pages - 15,5 × 24 cm
ISBN 978-2-7116-5019-4 - novembre 2001
Présentation
Le problème de l’individuation est resté jusqu’au bout le point obscur de la pensée de Schopenhauer. C’est lui que Nietzsche va reprendre dans ses premiers textes philosophiques en évoquant la figure ambiguë d’Apollon, principe à la fois de douleur et de rédemption. Apparaît alors l’idée de l’individu souverain, « fruit suprème de la vie » qu’il justifie en la récapitulant, et dont le nom reste celui, traditionnel, du génie.
Après 1876, Nietzsche va s’éloigner de la métaphysique pour adopter une perspective rigoureusement historique et généalogique; mais il ne va pas cesser de concevoir cette Histoire comme la maturation progressive et discontinue à la fois, d’un individu absolu dont l’« esprit libre », le surhomme, l’« homme supérieur » seront autant de désignations : ce fruit ultime tombant au moment automnal ou crépusculaire de l’Histoire, c’est-à-dire où elle apparaît comme décadence. Une telle chute de l’accompli coïncide avec la coupure de l’instant (Augenblick) final et récapitulatif, qui ne passe plus, mais revient dans le cercle de l’éternel retour.
Qui est au fond cet individu, dont le nom divin est Dionysos (désormais repensé comme dieu d’automne) et le nom humain (ecce homo) – peut-être Frédéric Nietzsche? Telle est la toute dernière question à laquelle répond, de manière cryptique, le tout dernier écrit – les Dithyrambes de Dionysos.