Dieu sans la puissance Dunamis et energeia chez Aristote et Plotin
Paru en octobre 2020
Vrin - Bibliothèque d'Histoire de la Philosophie
Disponible
Prix : 38,00 €
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352 pages - 13,5 × 21,5 × 2,2 cm
ISBN 978-2-7116-2964-0 - octobre 2020
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Présentation
L’enquête archéologique ouverte ici, et prolongée, dans le champ médiéval, par Genèse du Dieu souverain, interroge une double mutation : de l’ontologie aristotélicienne de l’en-puissance et de l’en-acte vers celle, moderne, de la puissance et de l’action; et du dieu acte pur vers le Dieu tout-puissant. Elle poursuit ce faisant un double projet : montrer comment, loin de trouver sa source ou son arkhē en la métaphysique d’Aristote, l’ontologie de la puissance se construit à l’inverse contre celle-ci; et mettre au jour l’opposition symétrique entre la figure aristotélicienne du dieu-Bien et celle, chrétienne, du Dieu-Souverain. Le premier volet du diptyque, qui fait ici l’objet d’une nouvelle édition revue et augmentée, propose une lecture de la Métaphysique fondée sur le couple conceptuel de la dunamis et de l’energeia : irréductibles tant à la matière et à la forme qu’à la puissance et à l’action, l’en-puissance et l’en-acte sont au principe d’une ontologie unitaire, qui se dévoile aussi comme une ontologie axiologique, identifiant en l’acte le mode d’être du bien, en l’en-puissance son mode d’action. Cette ontologie porte une pensée singulière du divin : acte, et non « forme pure », sans puissance, mais non pas impuissant, le premier moteur aristotélicien échappe à l’alternative entre le Dieu tout-puissant de la tradition métaphysique et le dieu faible des inquiétudes contemporaines. Qu’en est-il, alors, du devenir de cette ontologie? On tente de mesurer la portée du geste par lequel Plotin désigne son premier principe non plus comme acte pur, mais comme puissance de tout, dunamis pantōn. Avec lui s’inaugurent peut-être la subversion et l’oubli d’une pensée pour laquelle l’être, et le divin, ne se confondent ni avec la présence, ni avec la puissance.
L’Auteur
Ancienne élève de l’École normale supérieure, agrégée de philosophie, Gwenaëlle Aubry est directrice de recherche au CNRS. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels Genèse du Dieu souverain. Archéologie de la puissance II (Vr