Techniques et philosophie des risques
Paru en décembre 2007
Vrin - Pour demain
Disponible
Prix : 29,00 €
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256 pages - 13,5 × 21,5 × 1,6 cm
ISBN 978-2-7116-1944-3 - décembre 2007
Présentation
Historiquement, l’évaluation et la gestion des risques techniques s’enracine dans les technologies nucléaires. Ce problème de l’énergie reste tout à fait d’actualité, mais la question des risques technoscientifiques s’est extraordinairement élargie et diversifiée. A côté des risques physiques (accidents, maladies, dégradations environnementales…), il y a les risques dits « sociaux », « symboliques », « politiques », parmi lesquels s’est peu à peu imposée la question de la perception des risques. Dans une société démocratique à économie de marché, cette dernière question est tout à fait centrale. Tous les philosophes ne conçoivent ni n’évaluent les risques de la même manière. Par exemple, Hans Jonas voit dans l’éventualité d’interventions génétiques dites « mélioratives » ou « eugéniques » un risque d’atteinte à « l’image de l’homme » : un danger de nature métaphysique, quasi théologique. Jürgen Habermas y lit un risque transcendantal, qui affecte les conditions de possibilité du devenir humain. Francis Fukuyama y perçoit un risque avant tout politique de destruction de la démocratie libérale. Tristram Engelhardt, à partir d’une vision générale postmoderne, estime que des interventions génétiques prudentes doivent être laissées à l’initiative des individus et des communautés. D’autres philosophes anglo-saxons partent d’une philosophie plus empiriste et utilitariste qui enjoint d’analyser les risques, plus prosaïquement, comme des éventualités dont il s’agit de peser les coûts et les avantages.
Les auteurs
Ont collaboré à ce volume : D. Bourg, F. Caeymaex, D. Cérézuelle, G. Chazal, O. Godard, G. Hottois, C. Kermisch, H. Lenk, J.-N. Missa, M. Peterson, M.-G. Pinsart et M. Weyembergh