Essai sur l’entendement humain Livre III
Paru en octobre 2003
Vrin - Bibliothèque des Textes Philosophiques – Poche
Épuisé
Prix : 10,00 €
Produit non disponible
256 pages - 11 × 18 × 1,6 cm
ISBN 978-2-7116-1650-3 - octobre 2003
Présentation
Le livre III de l’Essai de Locke passe pour un des textes importants que la fin du XVIIe siècle consacre exclusivement au langage . Mais il ne faut pas s’attendre à y trouver un traité de linguistique innovant dans un champ vierge; même si Locke découvre tardivement l’importance du nom dans le savoir, il lui est facile de trouver autour de lui suffisamment de travaux pour prendre position, critiquer, simplifier, réorienter. Réorienter car son étude du nom ne vise qu’à préparer un traité de la connaissance, non à faire de la linguistique pour elle-même. Il simplifie de ce fait les travaux que le Scolastique nominaliste notamment avait multipliés. Il critique tous ceux qui dissocient le mot de la double “référence” qui lui est “naturelle” : l’idée et la chose; contre Hobbes mais aussi contre les théoriciens des langues universelles, il ancre les langues dans l’usage commun d’une part, dans le rapport incertain aux choses d’autre part, toujours par la médiation de la pensée individuelle. Il prend enfin position : le nom est l’instrument privilégié de l’abstraction et de la généralisation : indispensable pour la communication et l’accumulation du savoir, il est aussi le lieu de toutes les illusions. Par son approche des espèces naturelles, par sa critique de l’essentialisme qui restaure paradoxalement l’abstrait et l’universel, par sa réduction du langage à la communication d’informations, plus que par sa théorie linguistique, ce texte nous donne encore à penser.
L’Auteur
Introduction, traduction et notes par Jean-Michel Vienne.
Traduction de Vienne Jean-Michel