De l’âme (VII-9)

Présentation

Né vers 1180 à Aurillac, mort le 30 mars 1249, Guillaume d’Auvergne est nommé évêque de Paris dès 1228. Son œuvre est contemporaine de la querelle de l’aristotélisme qui gagne la faculté de théologie, et du bouleversement de l’histoire théorique qui l’accompagne.
Quelle est la cause efficiente de la pensée? D’où vient l’intelligible nécessairement présent dans l’âme qui pense? C’est à cela que répondent les neuf premières parties du chapitre sept du De anima, écrit vers 1240. La noétique de Guillaume d’Auvergne, complexe, s’y déploie et sensiblement se démarque de l’« augustinisme avicennisant » qui traditionnellement la caractérise. L’âme, dans son rapport au sensible, est principium agens, lectrice, en tant qu’elle pense, d’un livre dont elle-même est l’auteur, et dont la vérité se passe en partie de l’illumination divine.

L’Auteur

Jean-Baptiste Brenet, agrégé de philosophie, diplômé de l’Ecole Pratique de Hautes Etudes, enseigne au lycée Adam de Craponne à Salon-de-Provence.