La philosophie de saint Bonaventure
Paru en janvier 1959
Vrin - Études de philosophie médiévale
Disponible
Prix : 48,00 €
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424 pages - 16 × 24 × 2,6 cm
ISBN 978-2-7116-0291-9 - janvier 1959
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Présentation
« Nombreuse, infiniment ondoyante et diverse, cette pensée n’est qu’une charité toujours active dont le mouvement incessant tend vers des objets qui nous échappent ou vers les aspects inconnus de ceux que nous percevions déjà. Comment suivre une telle pensée sans être cette pensée même (…)? ». Le présent ouvrage tente une réponse en même temps qu’il pose la question. Considérant que les écrits de Bonaventure dessinent moins une progression linéaire qu’ils ne suivent un « ordre du cœur », Étienne Gilson propose ici, après un chapitre introductif de nature biographique qui cherche l’homme derrière l’œuvre, un parcours circulaire autour du centre de la synthèse bonaventurienne, le Verbe, incarné en la personne du Christ. C’est ainsi que se trouvent abordés les thèmes fondamentaux que sont la critique de la philosophie naturelle, l’évidence de l’existence de Dieu et le problème de la science et de la volonté divines, mais aussi la création, les corps inanimés, les animaux, l’âme humaine, les anges, ou encore l’illumination, la grâce et la béatitude.
Ces études convergent et culminent tout à la fois dans un dernier chapitre qui s’attache à saisir l’esprit de ce penseur. A l’encontre de l’argument qui consiste à qualifier Bonaventure de mystique pour le reléguer hors de l’histoire de la philosophie, Étienne Gilson se propose de recourir précisément à cet argument pour l’y réintégrer : le sentiment mystique, pénétrant en effet toutes les couches de l’édifice, est ce qui lui confère sa systématicité, et une systématicité telle que cette mystique spéculative bonaventurienne partage seule avec la doctrine thomiste le titre de synthèse de la pensée scolastique tout entière.
Tendant toujours vers une métaphysique de la mystique chrétienne comme vers son terme ultime, cette pensée témoigne simultanément de la nécessité de la science et de sa subordination aux « ravissements mystiques », et se situe à la rencontre des influences de saint François, de saint Augustin et des exigences systématiques des Sommes de Thomas d’Aquin. L’œuvre de Bonaventure marque ainsi un moment capital dans le long progrès par lequel la théologie scolastique parvint à l’unité d’un système.
L’Auteur
Après avoir enseigné l’histoire de la philosophie à Lille et à Strasbourg, Étienne Gilson arrive à la Sorbonne en 1921 où vient enfin d’être crée un enseignement d’histoire de la philosophie médiévale. En 1923, il devient professeur au C
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