Être et temps
Paru en novembre 1986
Gallimard
Disponible sous peu
Prix : 43,00 €
Acheter
Délai de livraison sous une semaine environ
600 pages - 14 × 22,5 cm
ISBN 978-2-07-070739-3 - novembre 1986
Présentation
« L’essence de l’homme se détermine à partir de la vérité de l’être, laquelle se déploie en son essence du fait de l’être lui-même. Ce que tente de faire le traité intitulé Être et Temps, c’est de partir de la vérité de l’être – et non plus de la vérité de l’étant – pour déterminer l’essence de l’homme en ne la demandant à rien d’autre qu’à sa relation à l’être et pour concevoir en son tréfonds l’essence de l’homme, elle-même désignée comme Da-sein au sens clairement fixé à ce terme. En dépit du fait qu’un concept plus original de la vérité ait été simultanément développé, parce qu’il était devenu intrinsèquement nécessaire, et depuis maintenant treize ans que le livre est paru, il n’y a pas eu la moindre trace qu’un minimum d’entente se soit produit à l’égard de cette mise en question. Si elle est restée sans écho, il y a à cela deux raisons. D’une part l’habitude d’ores et déjà invétérée, et qui tend même à s’implanter définitivement, à penser de la manière moderne – l’homme est pensé comme sujet; toute réflexion sur l’homme est entendue comme anthropologie. Mais, d’autre part, l’incompréhension tient à la tentative elle-même qui pourrait bien tirer de l’histoire sa sève et sa vigueur sans rien en elle de “fabriqué”, qui provient de ce qui a prévalu jusqu’ici mais lutte pour s’en extraire et par là renvoie nécessairement et constamment à cette tradition et l’appelle même à l’aide (cf. ce que le livre sur Kant entend par “métaphysique du Dasein”) pour dire tout autre chose. Mais surtout ce chemin s’interrompt à un endroit décisif. Interruption qui s’explique du fait que, malgré tout, la tentative faite dans cette voie court, contre sa volonté, le danger de n’aboutir qu’à renforcer encore la subjectivité et à empêcher pour ainsi dire elle-même le dépassement du point de non-retour ou plus exactement: la présentation où elle atteindrait ce à quoi elle tend par définition. Toute orientation vers l’“objectivisme” ou le “réalisme” demeure du “subjectivisme”; la question de l’être prend place ailleurs que dans la relation sujet-objet. » (Martin Heidegger)
[Présentation de l’Éditeur]