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« L’animal »Alter n° 3 / 1995
EUR 27,00
Disponible Ajouter au panier Traditionnellement, la réflexion sur l’animal prend son point de départ dans l’horizon de la différence avec l’homme, dont le critère, depuis Aristote, est le logos, qu’on l’entende comme raison, discours ou langage : l’homme est l’animal qui le logos. Interroger l’animal revient à s’enquérir de l’homme, et inversement, à situer leur relation entre la séparation radicale et la parenté reconnue : l’animal est appréhendé comme un pôle d’opposition par rapport à l’homme. Comment se soustraire à cette polarité? Ne s’est-elle pas d’ailleurs aujourd’hui en partie évanouie?
Répondre aux questions concernant l’animal serait une manière d’ouvrir la philosophie aux décisions qui incombent à chacun, ce à quoi elle ne contribue guère aujourd’hui en se retranchant dans l’analyse des doctrines constituées. Certes, rendre justice à l’ampleur du problème dépasse le cadre d’un parcours qui voudrait néanmoins contribuer, par une interrogation phénoménologique de l’animal, à renouveler son approche philosophique en lui conférant un lieu déterminé dans l’horizon présent, et à en évaluer ainsi les conséquences sur les discours théorique et pratique. En effet, la phénoménologie, si elle aborde à son tour cette polarité de l’homme et de l’animal, lui fait subir bien des transformations, dont la plus immédiate consiste à mettre entre parenthèses le contenu positif et mondain de la distinction. Comment permet-elle donc, sans présupposition, de poser autrement le problème de l’animal? Offre-t-elle ici des ressources méthodologiques singulières?
Alter - Alter, 3
544 pages - 16 × 22 cm ISBN 978-2-9507990-2-9 |