Temporalité et affection

Alter n° 2 / 1994

Temporalité et affection

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Prix : 27,00 €
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500 pages - 16 × 22 cm
ISBN 978-2-9507990-1-2 - janvier 1970

Présentation

Si singulière qu’elle soit, cette conjonction de la temporalité et de l’affection n’est pas exempte de décisions philosophiques majeures au cours de l’histoire. Notre recherche s’est quant à elle déployée à partir de la temporalité, et non pas à partir de l’affection. C’est la temporalité qui nous a conduit à nous interroger sur l’affection, et non l’inverse.
Ce qui nous est apparu comme une dénivellation conceptuelle entre le temps et l’affect laisse entrevoir un premier mode d’articulation : la temporalité est la structure générale, ontologique ou phénoménale, dont l’affection est un mode. On pourrait dès lors s’interroger sur une temporalité propre à l’affection (appréhendée en termes de tension ou d’effort) ou à l’affectivité (comprise comme état ou comme disposition à être affecté), ainsi que sur leurs modes de temporalisation respectifs. C’est également là que pourrait prendre sens une réflexion sur les temporalités opposées de l’affect (marquée par son instantanéité, son ouverture et son accès à l’illimité) et de la passion (caractérisée par sa durabilité synonyme de fermeture et de limitation). Si la temporalité constitutive s’accompgne d’une temporalité “soufferte”, dans quelle mesure sommes-nous affectés par le temps, quelle est cette soumission que le temps nous impose? A moins que l’affection temporelle ne soit source de la temporalité? Ces deux manières d’articuler temps et affection offriraient dès lors un concept de temps modalisé par le régime de l’affection : la priorité du temps sur l’affection ne va plus de soi.