Colères et repentirs divins

Jean-Marie Durand, Lionel Marti et Thomas Römer (éd.)

Colères et repentirs divins

Paru en mars 2016

Academic Press Fribourg - Orbis Biblicus et Orientalis

Disponible
Prix : 100,00 €
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416 pages - 15,5 × 23,5 cm
ISBN 978-3-7278-1785-4 - mars 2016

Présentation

Ce colloque sur les « Colères et repentirs divins » a réuni des biblistes, des assyriologues, et des spécialistes de l’Égypte, de la Grèce et de la Rome antiques, ainsi que du monde arabe.
Le motif de la colère divine est en effet une thématique qui est partagée par toutes les civilisations anciennes et qui perdure encore aujourd’hui dans de nombreux discours religieux. Elle suppose l’existence originelle d’une faute suscitant la colère divine, qui se manifeste ensuite dans les malheurs et catastrophes survenant au cours de l’existence des individus ou des sociétés.
Plusieurs contributions portent sur la guerre et des destructions attribuées à la colère divine. La destruction de Jérusalem par les troupes babyloniennes en 587 av. J.-C. a abondamment été investie par le thème de la colère divine. Le lien entre catastrophe militaire et punition divine est largement répandu dans le Proche-Orient ancien, où de nombreux textes explorent aussi la possibilité d’apaiser les divinités.
La maladie constitue une autre expression de la colère divine abordée dans ce volume. Dans l’Égypte ancienne comme dans la Bible hébraïque, mais aussi à l’époque mamelouke, certaines maladies de peau présentent la particularité de manifester le courroux divin directement dans le corps du fautif présupposé.
Il existe également des textes, dans la Bible comme ailleurs dans le Proche-Orient, qui contestent l’idée d’un lien entre le malheur d’un groupe ou d’un individu et la manifestation de la colère divine.
S’il est largement admis que les dieux se mettent en colère, peuvent-ils également se repentir? Si les dieux ne se repentent pas dans un sens chrétien du terme, ils peuvent néanmoins changer d’avis, éprouver un regret, faire preuve de mansuétude ou connaître l’apaisement. Cette idée est attestée par les psaumes pénitentiels dont des exemplaires inédits découverts à Mari ont été présentés pour la première fois durant le colloque. Il existe également des exemples pour la Grèce ancienne, alors que la situation à Rome semble se présenter différemment. Dans la Bible hébraïque, c’est surtout le livre de Jonas qui peut être lu comme une fable sur le repentir divin.