Bicentenaire de la mort de Kant

Présentation

Le 20 mars 1904, la Société Française de Philosophie célébra le premier centenaire de la mort de Kant par trois conférences : celle de Victor Delbos porta sur « La critique de la faculté de juger », Louis Couturat pris comme sujet : « Kant et la mathématique moderne » et Émile Boutroux : « La morale de Kant et le temps présent ». Un siècle, et une semaine, plus tard, le 27 mars 2004, la Société commemorait le même anniversaire par un colloque à l’Institut de France.
Les six conférences de ce bulletin, dans la libre diversité de leur thème, réinsèrent d’abord le kantisme dans sa propre et ultime histoire, des grandes Critiques à l’Opus postunum (François Marty), puis dans l’histoire générale de la culture, antérieure à Kant, par exemple dans le domaine du droit (Simone Goyard-Fabre) et aussi postérieure à lui, ainsi en son discutable progrès (Monique Castillo). Mais elles l’étudient également dans la problématique permanente de sa démarche, qu’il s’agisse de l’articulation de la raison pratique et de la raison théorique (Alexis Philonenko), de la tension interne à la raison envisagée en son intérêt même (Pierre Osmo) ou, enfin, du rapport de son mouvement réflechissant à son moment déterminant, qui l’a fait souvent apprécier à partir de sa postérité d’abord fichtéenne (Bernard Bourgeois).

Les auteurs

Ont collaboré à ce volume : B. Bourgeois, M. Castillo, S. Goyard-Fabre, F. Marty, P. Osmo et A. Philonenko