Animal et animalité dans la philosophie de la Renaissance et de l’âge classique

Thierry Gontier (dir.)

Animal et animalité dans la philosophie de la Renaissance et de l’âge classique

Paru en avril 2005

Peeters - Bibliothèque Philosophique de Louvain

Disponible
Prix : 37,50 €
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248 pages - 16 × 24 cm
ISBN 978-90-429-1597-8 - avril 2005

Présentation

Nous voulons ici interroger en vis-à-vis deux mutations caractéristiques de la philosophie moderne dans sa période d’élaboration – Renaissance et Âge Classique : 1/ Le foisonnement, aux XVIe et XVIIe siècles, des discours polémiques sur les animaux, leur nature, leurs facultés, leur destinée, etc. Quoiqu’elle s’alimente d’un fonds antique (Pline, Plutarque, Sextus Empiricus, Porphyre, etc.), cette polémique n’en reste pas moins profondément originale de par son mode argumentatif, ses enjeux, et son opposition à un schéma anthropologico-zoologique issu d’Aristote. 2/ La promotion nouvelle des facultés « animales », ou plus généralement de la part irrationnelle, de l’homme – constante que l’on retrouve dans les grands champs problématiques de la philosophie, qu’il s’agisse de la connaissance (articulation de l’aestimativa et de la ratio), de la morale (desinhibition et réévaluation du rôle des passions), de la politique (heuristique de la ferocitas), de l’anthropologie (recomposition des rapports entre l’animalitas et la ratio) et de la métaphysique (rupture avec l’ontologie hylèmorphique aristotélicienne). Par delà ces mutations, une nouvelle pensée cynique se fait jour, dont les implications, métaphysiques, épistémologiques, éthiques et politiques pèseront lourd dans l’évolution de la philosophie moderne, et pour notre compréhension actuelle de l’homme.

Les auteurs

Ont collaboré à ce volume : F. Adorno, P. Caye, L. Foisneau, Th. Gontier, J.-L. Guichet, J.-P. Larthomas, Th. Ménissier, E. Nuzzo, N. Panichi, F. Piro, C. Talon-Hugon et A. Zucker